De l'arbre aux fruits.

Un terroir.

Notre verger au cœur du val de Loire bénéficie de la douceur de ce long fleuve tranquille qui irrigue l’Anjou. Positionné exactement sur les contreforts argilo-schisteux du massif armoricain, du bassin Parisien et de la Loire, notre verger tire de ce terroir ses richesses naturelles en matières organiques, minérales et de l’eau pour produire des pommes aux variétés sélectionnées.

Au commencement du verger.

Deux à trois ans avant la plantation, nous préparons la future parcelle sur laquelle nous semons et cultivons des céréales comme la moutarde, le sorgho. Celles-ci ont la particularité de capter l’azote aérien. Nous les appelons des « engrais verts ». En effet, nous avons choisi de retourner et enfouir cette culture afin d’enrichir naturellement la terre au lieu de la récolter et de la commercialiser. C’est une démarche volontaire pour l’environnement.

Ensuite, nous sillonnons la terre pour planter des scions (petits pommiers). Ceux-ci sont certifiés sans virus par le Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes, et préparés dans la nurserie de notre pépiniériste partenaire.

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Les 4 saisons

L’hiver, saison pendant laquelle nous préparons la future récolte

Dès Décembre, David, de la maintenance, aiguise les lames des sécateurs.
Aurélien, chef de culture, fait le tour des parcelles. En fonction de la variété, de l’âge des arbres ou de leur vigueur, il évalue le nombre d’heures, les techniques, les outils et le nombre de tailleurs pour constituer les équipes. Ce travail démarre autour du 15 décembre pour finir début avril.
Lorsque le temps est sec, nous stoppons quelques chantiers de taille pour démarrer la plantation des nouvelles parcelles.

La pluie, le vent, le froid arrêtent rarement ce travail car nous ne pouvons pas prendre de retard. Le Printemps arrive vite. Nous commençons alors à faire un passage de bouillies bordelaises (cuivre).

 

Le Printemps, l’éclosion de la nature

En avril, nous profitons d’un temps sec pour renouveler des parcelles avec la méthode du sur-greffage. Celle-ci consiste à raboter le pommier à 1m du sol et d’inciser le tronc pour introduire un greffe. Autour d’elle, nous déposons une cire pour éviter la contamination de cette plaie par des parasites.

Avec les premières chaleurs, nous voyons apparaître les premiers bourgeons. Ils grossissent, grossissent, jusqu’à exploser en fleurs. Le verger est recouvert d’une neige de pétales. C’est magnifique. Il bourdonne de nos abeilles sauvages que nous avons savamment bichonnées dans nos haies. En effet, nos pratiques nous évitent d’avoir recours à des apiculteurs qui viennent artificiellement peupler le verger.

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Les abeilles font un merveilleux travail en facilitant la fécondation des fleurs par le mélange des pollens.

Pendant cette période, nous craignons le gel. En effet, des températures en dessous de – 2°C provoquent des déformations des futurs fruits voire peuvent faire perdre une récolte. Nous sommes tous très tendus…

Début mai, nous déployons les filets paragrêles au dessus des arbres. Il faut faire vite car les orages menacent.

Aurélien, Yann et Didier parcourent le verger pour évaluer la charge en fruits fécondés en observant les premiers grossissements. Lorsque celle-ci est trop élevée, ils interviennent en stressant l’arbre par un éclaircissage, en régulant la sève et si nécessaire, mécaniquement, en effleurant les arbres.

A cette période, l’arbre est en pleine ébullition, en pleine croissance, il se pare de ses premières feuilles et nous veillons à les protéger de champignons parasites. Il faut observer, observer et encore observer avant d’intervenir.

Nous équipons nos nouvelles plantations d’irrigation car nos jeunes pousses ont besoin d’eau. Egalement, le sol commence à être sec. Nous démarrons l’irrigation. Chaque arbre a son goutteur pour lui apporter quotidiennement, et en fonction des conditions climatiques, l’eau nécessaire à sa croissance. Nous avons de bonnes terres qui conservent bien l’humidité. L’eau provient de nos étangs qui ont accumulé, pendant tout l’hiver, l’eau du drainage de notre verger.

L’été : de la surveillance et de l’observation

Sur les nouvelles plantations, nous installons des poteaux et plusieurs lignes de fil de fer. Ensuite, les équipes passent attacher le tronc au fil de fer pour qu’il prenne de la hauteur et qu’il ne vrille pas avec le vent.

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Pour les arbres de la 3 à la 4ème feuille (âge), nous palissons les arbres, c’est-à-dire attachons les branches au fil de fer pour donner la forme au futur pommier. A partir de la 5ème feuille, l’arbre est mis à fruit. A ce moment, l’attache des branches a pour but de les sécuriser pour qu’elles ne se cassent pas sous le poids des fruits.

Pendant cette période, Aurélien régule l’irrigation afin de ne pas trop mouiller les fruits. Il est important d’avoir du sucre dans nos pommes. Il surveille continuellement le grossissement.

Aurélien s’occupe également d’effectuer les comptages pour évaluer la récolte. A partir de ces informations, nous effectuons un éclaircissage manuel. L’objectif est de ne laisser que les plus grosses pommes. Nous commençons à évaluer les ressources nécessaires pour la future cueillette.

L’automne : la cueillette

Mi-Août, nous commençons les premiers test de régression d’amidon, de réfractométrie, d’acidité et de fermeté. Ces tests nous conduisent à déterminer la maturité de la pomme pour déclencher la cueillette de la parcelle.

Fin Août, les premiers cueilleurs arrivent pour le premier passage de cueillette en Reine des Reinettes et Gala. Ensuite, s’enchaînent les autres passages. Jusqu’à 7 passages lorsque c’est nécessaire pour obtenir des pommes à pleine maturité. Les autres variétés se succèdent comme Jonagold, Jazz, Chanteclerc, Pink Lady… pour finir avec la Joya fin novembre.

Et voilà, nous sommes prêts, avec Aurélien, à recommencer un nouveau cycle avec de nouvelles conditions climatiques. Une autre histoire se prépare…

Du verger à la station de conditionnement

Le cueilleur prend soin de la pomme. Il la prend au creux de sa main et la lève la pomme vers le haut pour la détacher. Il ne faut pas tirer sur la pomme au risque de la choquer contre les branches et de la marquer avec ses doigts. Le cueilleur la dépose dans une caisse à fond souple. Une fois pleine, il porte sa caisse et l’applique au fond du palox. Il détache le fond souple et les pommes contenues se déversent doucement dans le palox.

Chaque cueilleur est responsable de son palox. Son chef d’équipe appose un ticket sur le palox avec la variété, le nom de la parcelle, le passage, le n° du cueilleur et la date de la cueille.
Le palox est récupéré dans le rang d’arbre et conduit vers la station. Un palox par cueilleur sera contrôlé chaque jour pour vérifier le respect des consignes qualité (coloration, calibre, etc.).

 

Dans le vergers, avant le départ vers la station                            DSC_0276

Dans les vergers avant le départ pour la station                          Contrôle journalier de la qualité

De la station à l’atelier de purée de fruits

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Les palox de chaque parcelle sont rassemblés dans une chambre froide pour les refroidir à cœur. Ensuite, ces chambres sont fermées hermétiquement. Nous commençons alors à modifier l’équilibre des gaz de l’air à l’intérieur : c’est ce que l’on appelle modifier l’atmosphère (diminuer l’oxygène et augmenter le gaz carbonique). Ce procédé naturel vise à ralentir le métabolisme de la pomme pour l’hiberner et conserver sa fraîcheur pendant de longs mois.

Pour chaque variété, les seuils d’oxygène, de gaz carbonique et de température sont différents.
Tous les jours, nous analysons les niveaux de ces gaz en prélevant des échantillons pour assurer le suivi de leur conservation.
A leur réveil, nous ouvrons les portes, accélérons les ventilateurs et laissons les pommes se réveiller pendant 48h.

 

Nous entamons ensuite l’opération de précalibrage. Elle permet de trier les pommes par calibre (grosseur), maturité, forme,  coloration  et défauts visuels et sont remises en palox. Ce tri se fait par parcelle, les unes après les autres.

Ainsi, nous disposons de pommes de grosseur, de maturité et de qualité différentes conditionner en plateaux sur alvéole, à destination des supermarchés, de nos ateliers de pâtisserie et de purée de pomme.

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Pré calibrage

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Conditionnement des fruits en plateau

Notre atelier de purée de pommes

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Nos palox sortent de nos chambres froides en fonction de nos recettes. Nous versons le palox dans un bain d’eau avant le broyage.

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Ce broyat est ensuite raffiné pour enlever peaux, queues et pépins pour ne garder que la chaire noble de la pomme.

Celle-ci est chauffée, mélangée doucement et pressée une seule fois pour ensuite être conditionnée en gourdes. Ces dernières sont ensuite refroidies rapidement pour être mises en étuis, étuis que vous reconnaîtrez dans vos magasins ou sur ce site, en parcourant notre gamme :

 

009_web Les purées de fruits en gourde Mille-Fruits